Refle-x-périmental #16 Focus sur la Canyon Cinema Co-Op

Refle-x-périmental #16 Focus sur la Canyon Cinema Co-Op

Un film de Chick Strand, Bruce Baillie, James Broughton, Lawrence Jordan, Robert Nelson, Bruce Conner, Gunvor Nelson & Dorothy Wiley

  • Programme de courts métrages
  • 01h10
Synopsis
Anselmo

Chick Strand

1967, 16mm, coul/n&b, sonore, 4’



« J'ai demandé à un ami mexicain d'origine autochtone ce qui lui ferait le plus plaisir au monde. Il m'a répondu, "un tuba double en mi-bémol". Je me suis dit que cela devrait être facile d'en trouver un chez Goodwill. Ce n'était pas le cas, mais un homme sympathique dans un magasin d'instruments de musique m'a trouvé un soubassophone, peu cher et néanmoins très beau. Je l'ai acheté, l'ai fait entrer au Mexique en contrebande et je l'ai donné à mon ami dans le désert. Le film est une interprétation poétique de cet événement. »

– Chick Strand.



Mr. Hayashi

Bruce Baillie

1961, 16mm, n&b, sonore, 3’



« Visage et Paysage, dans le cadre du cinéma, sont moins dans une relation d'opposition que de conjugaison, voire de transformation l'un par l'autre, l'un en l'autre ; or ce passage est une caractéristique des films de Bruce Baillie qui opère en fabriquant à partir de visages et de paysages, des portraits si minutieux, si tendus qu'ils se rompent : le visage de Mr Hayashi devient ainsi insensiblement un paysage d'un désert mexicain. »

– Claudine Eizykman, Un cabinet d'amateurs n°12, mai 1994.



Nuptiae

James Broughton

1969, 16mm (num.), couleur, sonore, 14’



« This film celebrates weddings and being wed, and the union of opposites in everything everywhere. It is my alchemical testament to the mystery of Yang and Yin. »

– James Broughton.



Duo Concertantes

Lawrence Jordan

1964, 16mm (num.), n&b, sonore, 8’



« ​​Des gravures d'acier qui fabriquent un monde de rêve surréaliste. Le film peut être présenté à tout le monde, jeunes, vieux ; il n'a jamais déçu. Ses thèmes: résurrection, renaissance, vol dans les hautes sphères, tout ce qui semblait banni de l'art de ce siècle. »

– Catalogue Canyon Cinema.



Oh Dem Watermelons

Robert Nelson

1965, 16mm (num.), couleur, sonore, 11’



« ​​De toutes les œuvres de Robert Nelson, Oh Dem Watermelons est incontestablement la plus mémorable. Ce film est devenu l’un des plus grands succès du cinéma underground américain. Conçu pour s’inclure dans un spectacle mis au point par Ron Davis et Paul Landau, il fut à la fois un scandale et un succès. Ce film violent, satirique à l’humour féroce qui explose littéralement en couleurs, se moque du stéréotype nègre le plus dérisoire : la pastèque. Parce que trop outrageant, il a été autant de fois primé qu’interdit. »

– Willem de Greef, Collection du Centre Pompidou.



Breakaway

Bruce Conner

1966, 16mm (num.), n&b, sonore, 5’



« ​​La danse dans Breakaway fonctionne comme un rituel de transe : comme l’annoncent les paroles de la chanson, Toni Basil est sur le point de rupture, elle veut son indépendance des “chaînes” de la vie quotidienne, et pour cela elle doit se débarrasser de la matérialité de son corps ; et Bruce Conner peut l’aider à se libérer, car il sait qu’au cinéma tous les corps réels sont transformés en images virtuelles, et toutes les images sont inévitablement vouées à disparaître. »

– Bárbara Janicas, Programme de Novembre Expérimental #4 Danses de films, 2024.



Schmeerguntz

Gunvor Nelson & Dorothy Wiley

1966, 16mm (num.), b&w, sonore, 15



« Schmeerguntz est un long rot bruyant jeté au visage du foyer américain. Une société qui dissimule ses fonctions animales sous une façade publique luisante mérite que des films comme Schmeerguntz soient projetés partout — dans chaque réunion de Parents d'Élèves, chaque association, chaque club du pays. Car il est suffisamment audacieux, effronté et drôle pour purifier l'âme de chaque femme mariée américaine accablée. »

– Ernest Callenbach, Film Quarterly, 1966.



My name is Oona

Gunvor Nelson

1969, 16mm (num.), n&b, sonore, 10’



« Par son intimité avec la nature, Oona évoque des légendes qui puisent, par-delà d'une existence individuelle, au large réservoir du mythe féminin. Chevauchant à travers une forêt sombre, emportée dans le tourbillon de ses cheveux blonds, elle fait penser à ces autres cavalières blondes de la mythologie nordique, les Walkyries. Cette image, peut-être suggérée à Gunvor Nelson par son propre héritage scandinave, nous rappelle que, pour la femme primitive, il n'existait pas de contradiction entre la beauté et la force, ni entre la féminité et le pouvoir. »

– June M. Gill., Film Quarterly, 1977.

Remerciements : Canyon Cinema, Filmform.