
Refle-x-périmental #20 Nouveaux regards : Du déjà-jamais vu
Un film de Ethann Néon, Noé Balthazard, Georgia Panagou
Votre séance
Synopsis
Cette première séance ouvre l’écran à une jeune génération d’artistes cinéastes récemment intégré.e.s au catalogue. Si les titres de certaines de leurs réalisations laissent entrevoir, derrière des jeux de mots et calembours séduisants, un lien d’héritage avec l’avant-garde – dont ils ravivent les imaginaires et relancent les interrogations –, leurs pratiques filmiques explorent de nouveaux processus perceptifs et créatifs, mobilisant aussi bien des approches éco-matérielles des supports argentiques que les technologies numériques et l’intelligence artificielle.
1 MTH/MIN
Ethann Néon
2021, numérique, couleur, sonore, 3’45
“1 MTH/MIN traverse le printemps 2020 du point de vue principal de l'auteur sur le monde extérieur pendant cette période particulière. Chaque image représente un balayage de 24 heures pris chaque jour du 21 mars au 21 juin. À travers le cadre d'une fenêtre, le paysage met en scène des phénomènes naturels : la floraison des arbres, les changements météorologiques, l'extension de la lumière du jour jusqu'au solstice d'été... Il s'agit d'une réflexion sur l'espace-temps sous une forme cinématographique. D'un point de vue sédentaire, ce dispositif explore la capacité du film à jouer avec ces dimensions par une compression efficace d'un temps de confinement vraiment long.”
– Ethann Néon
Human Walkers in Motion
Ethann Néon
2020, numérique, couleur, sonore, 10’53
“La marche habite notre être et régit notre espace social. Côte à côte ou face à face, elle implique un échange. Lorsque tous ces pas s’additionnent, une harmonie cachée se crée. En renouant avec le travail d'Eadweard Muybridge, ce film nous projette dans le rythme frénétique des pas de 50 marcheurs.”
– Ethann Néon
Confina-dance
Noé Balthazard
2023, numérique, n&b, couleur, sonore 3’23
“À partir de danses réalisées pendant les confinements successifs, cette installation pouvant se décliner sur un ou vingt-quatre écrans joue des split-screens et des juxtapositions pour dévoiler la solitude, la folie, mais aussi l'énergie folle de corps enfermés et pourtant bien vivants. Mimant les fenêtres de visioconférence et les vignettes de réseaux sociaux, le film interroge ce qui nous lie lorsque le monde nous déconnecte. Dépassant la forme du journal de confinement, le dispositif se veut atemporel, ne retenant comme chronologie que celle du rythme et de la démultiplication.”
– Noé Balthazard
Loïe
Noé Balthazard
2023, numérique, couleur, sonore, 5’40
“Avec les outils d'aujourd'hui (IA, codage interactif), ce film propose d'actualiser la danse serpentine comme protocole de la création artistique. Admirée par Mallarmé aussi bien que Rodin, Loïe Fuller n'a jamais souhaité être filmée : c'est par les imitations de la danse serpentine par d'autres, anonymes et multiples, que nous disposons aujourd'hui de ces images mouvantes, qui ont innervé les avant-gardes artistiques jusqu'à aujourd'hui. À l'heure où l'usage massif des algorithmes permet à des machines d'apprendre, mettant à mal les positions auctoriales traditionnelles, ce film est aussi un manifeste pour un cinéma cyborg, pour une sensibilité collective et générative.”
– Noé Balthazard
Ruins of anticipation
Georgia Panagou
2024, numérique, couleur, sonore, 4’20
Wavewidth
Ethann Néon
2023, numérique, couleur, sonore, 4’40
“Wavewidth retranscrit la sensation d’apaisement que peut procurer un paysage de bord de mer. Soulevés par des vagues de temps, les repères spatio-temporels sont troublés par le son. Les ondes marines et sonores se répondent dans une expérience cinématographique contemplative.”
– Ethann Néon
Blinkity Black
Ethann Néon
2024, numérique, couleur, sonore, 22’
Production Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains
“Un clignement, une image de perdue. Un deuxième, une autre image de perdue. Ainsi, des dizaines de milliers de fois par jour. Ceci est l’histoire d’un homme marqué par ses images perdues. Blinkity Black est créé à partir de tous les instants qui échappent au regard simplement car nos paupières se ferment. Si nous pouvions découvrir tous ces moments perdus qu’y découvririons–nous ? Et quelle image sauver ?”
– Ethann Néon
Théogonie de l'orgasme artificiel
Noé Balthazard
2025, numérique, couleur, sonore, 8’12
“Ce film de science-fiction propose d’imaginer l’orgasme féminin dans un monde uniquement régi par les mathématiques – comme le sont les mondes virtuels et surtout ceux créés via l’intelligence artificielle. Si l’orgasme est une fonction algorithmique, alors celle-ci devient créatrice de mondes à son tour. Dès lors, on pourrait parler d’une théogonie, au sens donné par les anciens Grecs : une création de l’univers et des dieux qui l’habitent et le façonnent. Eurynome, déesse primordiale capable de créer le monde par le mouvement harmonieux, Gaïa, reine des cycles (et donc des fonctions itératives), Nyx, figure de la nuit, du désordre (et des fonctions stochastiques), et enfin Mnémosyne, qui mémorise les calculs, deviennent les figures tutélaires de ces planètes engendrées par le plaisir mathématique... À la recherche d'une métaphysique des algorithmes.”
– Noé Balthazard
Dead Angle #1 & #2
Georgia Panagou
2024-2025, numérique, couleur, sonore, 2’2 & 6’10
“Est-il possible de créer un univers visuel à partir d’un seul élément – le produit d’un procédé artisanal – en simulant la projection d’un film qui n’a jamais eu lieu ? Les bouteilles en plastique, issues du recyclage mécanique, deviennent à la fois le support et l’image. Quand la lumière traverse les déchets... vers quelle direction notre pensée humaine pourrait-elle s’étendre en travaillant avec un seul matériau réemployé ?”
– Georgia Panagou
Remerciements : Ethann Néon, Noé Balthazard, Georgia Panagou.
1 MTH/MIN
Ethann Néon
2021, numérique, couleur, sonore, 3’45
“1 MTH/MIN traverse le printemps 2020 du point de vue principal de l'auteur sur le monde extérieur pendant cette période particulière. Chaque image représente un balayage de 24 heures pris chaque jour du 21 mars au 21 juin. À travers le cadre d'une fenêtre, le paysage met en scène des phénomènes naturels : la floraison des arbres, les changements météorologiques, l'extension de la lumière du jour jusqu'au solstice d'été... Il s'agit d'une réflexion sur l'espace-temps sous une forme cinématographique. D'un point de vue sédentaire, ce dispositif explore la capacité du film à jouer avec ces dimensions par une compression efficace d'un temps de confinement vraiment long.”
– Ethann Néon
Human Walkers in Motion
Ethann Néon
2020, numérique, couleur, sonore, 10’53
“La marche habite notre être et régit notre espace social. Côte à côte ou face à face, elle implique un échange. Lorsque tous ces pas s’additionnent, une harmonie cachée se crée. En renouant avec le travail d'Eadweard Muybridge, ce film nous projette dans le rythme frénétique des pas de 50 marcheurs.”
– Ethann Néon
Confina-dance
Noé Balthazard
2023, numérique, n&b, couleur, sonore 3’23
“À partir de danses réalisées pendant les confinements successifs, cette installation pouvant se décliner sur un ou vingt-quatre écrans joue des split-screens et des juxtapositions pour dévoiler la solitude, la folie, mais aussi l'énergie folle de corps enfermés et pourtant bien vivants. Mimant les fenêtres de visioconférence et les vignettes de réseaux sociaux, le film interroge ce qui nous lie lorsque le monde nous déconnecte. Dépassant la forme du journal de confinement, le dispositif se veut atemporel, ne retenant comme chronologie que celle du rythme et de la démultiplication.”
– Noé Balthazard
Loïe
Noé Balthazard
2023, numérique, couleur, sonore, 5’40
“Avec les outils d'aujourd'hui (IA, codage interactif), ce film propose d'actualiser la danse serpentine comme protocole de la création artistique. Admirée par Mallarmé aussi bien que Rodin, Loïe Fuller n'a jamais souhaité être filmée : c'est par les imitations de la danse serpentine par d'autres, anonymes et multiples, que nous disposons aujourd'hui de ces images mouvantes, qui ont innervé les avant-gardes artistiques jusqu'à aujourd'hui. À l'heure où l'usage massif des algorithmes permet à des machines d'apprendre, mettant à mal les positions auctoriales traditionnelles, ce film est aussi un manifeste pour un cinéma cyborg, pour une sensibilité collective et générative.”
– Noé Balthazard
Ruins of anticipation
Georgia Panagou
2024, numérique, couleur, sonore, 4’20
Wavewidth
Ethann Néon
2023, numérique, couleur, sonore, 4’40
“Wavewidth retranscrit la sensation d’apaisement que peut procurer un paysage de bord de mer. Soulevés par des vagues de temps, les repères spatio-temporels sont troublés par le son. Les ondes marines et sonores se répondent dans une expérience cinématographique contemplative.”
– Ethann Néon
Blinkity Black
Ethann Néon
2024, numérique, couleur, sonore, 22’
Production Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains
“Un clignement, une image de perdue. Un deuxième, une autre image de perdue. Ainsi, des dizaines de milliers de fois par jour. Ceci est l’histoire d’un homme marqué par ses images perdues. Blinkity Black est créé à partir de tous les instants qui échappent au regard simplement car nos paupières se ferment. Si nous pouvions découvrir tous ces moments perdus qu’y découvririons–nous ? Et quelle image sauver ?”
– Ethann Néon
Théogonie de l'orgasme artificiel
Noé Balthazard
2025, numérique, couleur, sonore, 8’12
“Ce film de science-fiction propose d’imaginer l’orgasme féminin dans un monde uniquement régi par les mathématiques – comme le sont les mondes virtuels et surtout ceux créés via l’intelligence artificielle. Si l’orgasme est une fonction algorithmique, alors celle-ci devient créatrice de mondes à son tour. Dès lors, on pourrait parler d’une théogonie, au sens donné par les anciens Grecs : une création de l’univers et des dieux qui l’habitent et le façonnent. Eurynome, déesse primordiale capable de créer le monde par le mouvement harmonieux, Gaïa, reine des cycles (et donc des fonctions itératives), Nyx, figure de la nuit, du désordre (et des fonctions stochastiques), et enfin Mnémosyne, qui mémorise les calculs, deviennent les figures tutélaires de ces planètes engendrées par le plaisir mathématique... À la recherche d'une métaphysique des algorithmes.”
– Noé Balthazard
Dead Angle #1 & #2
Georgia Panagou
2024-2025, numérique, couleur, sonore, 2’2 & 6’10
“Est-il possible de créer un univers visuel à partir d’un seul élément – le produit d’un procédé artisanal – en simulant la projection d’un film qui n’a jamais eu lieu ? Les bouteilles en plastique, issues du recyclage mécanique, deviennent à la fois le support et l’image. Quand la lumière traverse les déchets... vers quelle direction notre pensée humaine pourrait-elle s’étendre en travaillant avec un seul matériau réemployé ?”
– Georgia Panagou
Remerciements : Ethann Néon, Noé Balthazard, Georgia Panagou.