REFLE-X-PÉRIMENTAL, le ciné-club expérimental de Cinédoc au Reflet #1 | RAY-ORAMA, Hommage à Man Ray
MARDI 04 AVRIL À 20H30 AU REFLET MÉDICIS
RAY-ORAMA : REFLE-X-PÉRIMENTAL #1
Le ciné-club de Cinédoc au Reflet
PREMIER RENDEZ-VOUS : MARDI 04 AVRIL À 20H30 AU REFLET MÉDICIS
// La séance initialement prévue au 23 mars est reportée au 4 avril //
▲ "Directeur du mauvais movies en mauvais français : tout ce que je pourrais entreprendre dans le domaine du cinéma serait probablement censuré pour des raisons morales et esthétiques" - Man Ray
★ Au programme :
- Le Retour à la raison (1923, 35mm, 3’)
- Emak Bakia (Fichez-moi la paix) (1926, 35mm, 21’, version sonorisée selon les instructions de Man Ray)
- L’Étoile de mer (1928, 35mm, 17’, version sonorisée selon les instructions de Man Ray)
- Autoportrait (c. 1930, 16mm, 10’)
- Deux femmes (c. 1930, 16mm, 4’)
★ Séance présentée par Patrick de Haas, historien de l'art spécialiste des avant-gardes, auteur de Man Ray, directeur du mauvais movies (Centre Pompidou, 1997), co-dirigé avec Jean-Michel Bouhours.
★ Refle-x-périmental est le ciné-club de Cinédoc au Reflet. Prochaines séances : 04/04, 02/05, 20/06, à 20h30.
Plus d'infos sur cinedoc.org
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Il avait raison
À l'occasion du centenaire de son film Le Retour à la raison (1923), la première séance de Refle/x/périmental célèbre Man Ray cinéaste, ou "directeur du mauvais movies en mauvais français", comme il le disait lui-même.
Home made du jour au lendemain, Le Retour à la raison a clôturé la soirée du Cœur à Barbe, programmée par Tristan Tzara le 6 juillet 1923 au Théâtre Michel à Paris. Après la folle programmation Dada, le film de Man Ray était, selon Tzara, "un vrai retour à la raison." Comme toutes les bonnes manifestations dadaïstes, la séance s'est terminée en bagarre, mais le film a ouvert à l'artiste le territoire des jeux de lumière, de matière, de mouvement et de hasard du cinéma.
Homme rayon
Les films réalisés après Le Retour à la raison constituent, pour l'artisan-artiste, un passage à l'expérimentation du récit. Les tours de la raison sont mis à l'épreuve avec l'exploration du risque, du désir et du rêve dans Emak Bakia ("Fichez-moi la paix" en basque) (1926) et L’Étoile de mer (1928) sur un poème de Robert Desnos. Les deux films sont présentés sonorisés selon les instructions de Man Ray, à partir de ses disques. Dans Autoportrait (vers 1930, tourné en 9,5mm) et Deux femmes (vers 1930, tourné en 16mm), Man Ray filme en amateur-artiste la facétie (Eizykman) de l'autoportrait et d'un jeu saphico-pornographique. Ces home movies faits avec art (de Haas) ont été découverts dans son atelier en 1985.
▲ Références
Patrick de Haas, Cinéma absolu. Avant-garde 1920-1930, Macula, 2019.
Claudine Eizykman, "Man Ray, 'Directeur du mauvais movies'", Un Cabinet d'Amateurs, Cinémathèque Française, Cinédoc, 1993.
Copies : Cinédoc, Ⓒ : ADAGP, Paris
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