A Bread Factory, Les Dimanches de l'ACID, ACID

Les Dimanches de l'ACID : A Bread Factory Pt1

Dimanche 3 Mars à 10h45

Les Dimanches de l'ACID (Association pour le Cinéma Indépendant et sa Diffusion), vous proposent, tous les quinze jours un film issu de la sélection de l'ACID au Festival de Cannes, suivi d'une rencontre avec le/la réalisateur, si possible, animée par un(e) cinéaste membre de l'ACID.

Dimanche 3 Mars, à 10h45, ce sera A BREAD FACTORY Pt 1 : CE QUI NOUS UNIT, de Patrick Wang.

La séance sera suivie d'une rencontre animée par Laure Wermeersch, cinéaste membre de l'ACID.

A BREAD FACORY Pt1.
Il y a quarante ans, dans la petite ville de Checkford, Dorothea et Greta ont transformé une usine à pain désaffectée en un espace dédié aux arts : La Bread Factory. Mais un couple célèbre d’artistes-performeurs chinois est arrivé en ville et menace de récupérer les subventions culturelles permettant de faire vivre ce lieu. Non sans humour, les habitants de Checkford tentent de s’adapter aux changements et la Bread Factory de survivre...

A propos de A BREAD FACTORY (part 1 & 2)

À toute communauté il faut, pour exister pleinement, une scène. Un espace de représentation où la fiction puisse prendre le relais de la réalité et y résoudre les conflits les plus archaïques ou les plus fondamentaux qui agitent la Cité. Les Grecs l'avaient bien compris, qui inventèrent le théâtre, lieu par excellence de réunion de la communauté, espace de rencontre entre esthétique et politique. Et c'est à cette rencontre que nous convie à son tour Patrick Wang dans A Bread Factory, dont le personnage principal est précisément le lieu qui donne au film son titre, soit un centre culturel à qui la municipalité menace de retirer sa subvention vitale. Le film orchestre ainsi l'affrontement de deux visions du monde : technocratie vs démocratie. Mais il le fait sans recourir au spectaculaire, préférant s'attarder avec attention sur chaque membre de cette communauté. Patrick Wang travaille son film comme un diamantaire, facette après facette, scène après scène, avec une grande et belle précision dans la construction de chaque plan, jusqu'à obtenir l'éclat sans pareil de l'ensemble. Si sa mise en scène convoque tout à la fois le soap-opera et une fantaisiste artificialité à la Wes Anderson, c'est pour mieux faire ressortir la vérité et parfois la cruauté des situations et des relations entre les personnages. Avec au bout une victoire, celle de la sensibilité, de l'intelligence, de l'art comme résistance collective aux tentations individualistes, marchandes, superficielles et délétères. Dans l'Amérique de Trump – et notre vieille Europe aux démocraties malmenées – cette chronique sensible et politique d'un bien commun affirme sa brûlante nécessité ; comment comprendre autrement la référence à Hécube d'Euripide qui préfère mourir libre que vivre esclave ? A Bread Factory ou la dignité retrouvée des États-Unis, sauvée par un cinéaste, au sens fort du mot, politique.
Clément Schneider, cinéaste membre de l'ACID.

TARIF : 6.20€
Cartes d'abonnement CIP & UGC illimité

N.B : A BREAD FACTORY PT2 : Dimanche 17 Mars à 10h45

Calendrier des séances

Escurial

11 boulevard de Port Royal - 75013 Paris 13e arrondissement
  • A Bread Factory Part 1 : Ce qui nous unit
    Comédie (2 H 2 MIN)
    A Bread Factory Part 1 : Ce qui nous unit
    Réserver
    • 10:45
      VO