Top danse (de films)
Top danse (de films)
René Clair , Francis Picabia , Peter Kubelka , Maya Deren , Len Lye , Norman McLaren , Ed Emshwiller , David Rimmer , Bruce Conner
Cinéma expérimental, Programme de courts métrages
1h10
★ NOVEMBRE EXPÉRIMENTAL : DANSES DE FILMS ★
✸ SÉANCE #5 : TOP DANSE (DE FILMS) ✸
Cinquième séance du ciné-club Refle-x-périmental, Top danse (de films) est une invitation aux Danses de films en ouverture de la quatrième édition de Novembre Expérimental organisée par Cinédoc, du 23 au 30 novembre.

Au programme :

Entr’acte
René Clair et Francis Picabia
1924, 35mm, n&b, sonore, 15’

“Entr’acte ne croit pas à grand-chose, au plaisir de la vie, peut-être ; il croit au plaisir d’inventer, il ne respecte rien si ce n’est le désir d’éclater de rire, car rire, penser, travailler ont une même valeur et sont indispensables l’un à l’autre.”
– Francis Picabia

Adebar
Peter Kubelka
1957, 16mm, n&b, sonore, 3’

“Dans Adebar, la densité extrême du noir et blanc nous renvoie à une iconographie funèbre, tandis que la grâce des silhouettes et des gestes percussifs qui ne cessent d'enrichir le mouvement par son arrêt, le mouvement fantasmatique, en appelle à une épiphanie. Chaque mouvement est empreint de l'immobilité à laquelle il s'arrache, chaque geste se hiératise en pose, chaque entité avoue sa nature intervallaire, l'intermittence devient monumentale.”
– Nicole Brenez

The Very Eye of Night
Maya Deren
1958, 16mm, n&b, sonore, 15’

"C'est un ballet de nuit, entièrement vu au négatif, dans lequel les danseurs sont des constellations qui tournent encore et encore dans le ciel de la nuit."
– Maya Deren

Free Radicals
Len Lye
1958, 16mm, n&b, sonore, 4’30

“L’œuvre visuelle, en osmose avec les percussions ancestrales de la tribu africaine du Bagirmi, est minimaliste : des rayures abstraites, éclatantes et fulgurantes viennent trouer, lacérer, déchirer la matière obscure de l’écran, verticalement et horizontalement, plus ou moins en profondeur selon les moments. Les minuscules incises dans l’émulsion, projetées et agrandies par le dispositif cinématographique, deviennent des éclairs, des flux d’énergie rendus visibles. (...) Chacun des traits présents sur l’écran s’affirme comme le résultat des mouvements du corps de l’animateur. C’est une chose qui n’est pas rare chez les cinéastes d’animation, cet attachement aux brisures des lignes, aux tourments des traits, aux tremblements des motifs qui interrogent de manière constante la continuité des formes en relation avec leur propre corporalité.”
– Dick Tomasovic

Pas de deux
Norman McLaren
1968, 16mm, n&b, sonore, 13’20

“Avec Pas de deux, McLaren avait déjà offert une mise en image de la danse indépassable de son point de vue. Son goût pour l’analyse et la synthèse du mouvement (les chronophotographies de Marey et Muybridge sont des modèles), le déploiement mélodique et harmonieux des lignes, la réinvention du réel par l’intermédiaire du machinique cinématographique y sont portées à leur comble.”
– Dick Tomasovic

Thanatopsis
Ed Emshwiller
1962, 16mm, n&b, sonore, 5’20

“Les poses de la danseuse Becky Arnold créent des clignotements et des vibrations de l'image juxtaposée au visage fixe de Mac Emshwiller. Un film expérimental qui produit et décrit un état d'angoisse. Des battements de cœur et des grincements de scie sur la bande son contribuent à l'intensité de l'effet.”
– Ed Emshwiller





The Dance
David Rimmer
1970, 16mm, n&b, sonore, 5’

“Rimmer spécule avec un humour irrésistible, dans le film The Dance, sur la nature des boucles cinématographiques. Nous voyons un couple tourner sur une piste de danse à une vitesse folle. L'effet vertigineux demeure même après que nous ayons compris comment est fait le film.”
– Art and Cinema, #2

Breakaway
Bruce Conner
1966, numérique, n&b, sonore, 5’

“La danse dans Breakaway fonctionne comme un rituel de transe : comme l’annoncent les paroles de la chanson, Toni Basil est sur le point de rupture, elle veut son indépendance des « chaînes » de la vie quotidienne, et pour cela elle doit se débarrasser de la matérialité de son corps ; et Bruce Conner peut l’aider à se libérer, car il sait qu’au cinéma tous les corps réels sont transformés en images virtuelles, et toutes les images sont inévitablement vouées à disparaître.”
– Bárbara Janicas



Refle-x-périmental est le ciné-club de Cinédoc au Reflet Médicis.
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