RITUELLES
RITUELLES
Barbara Glowczewska , Laurence Vale
Expérimental
1h0

Rituelles : de Paris à l'Australie en passant par Lesbos
- Barbara Glowczewska et Laurence Vale

♀ En présence des réalisatrices

Elles se sont rencontrées au séminaire de Claudine Eizykman et Guy Fihman à Paris 8 en 1976. Elles expérimentaient chacune des petits films quand elles se filmèrent pour Cabane à l'occasion d'un bal masqué de campagne, Pierrot et Dame de Piques, partirent ensuite en Grèce, à Rhodes et Lesbos, pour tourner en 16mm muet Néroïcal que grâce à une aide du GREC, elles purent retravailler à la truca de Julien Pappé. Le film reçut le prix du jury au festival d'Hyères de 1978.

Élargissant ce jeu d’(auto)ethnographie, Barbara Glowczewska présente des images inédites sur grand écran de rituels de femmes Warlpiri tournées dans le désert central australien en 1979 avec la caméra 16mm utilisée pour ses films antérieurs tournés image par image. Numérisation : AIATSIS (Institut d'Etudes aborigènes), Canberra, 2012.

Laurence Vale, réalisatrice et monteuse, bricoleuse d'images, bidouilleuse de pixels (Pix-elles), biaiseuse de plans, rêveuse de formes, non subventionnée.

Barbara Glowczewska, anthropologue, émérite du CNRS, a utilisé des caméras comme des instantanés de terrains en Australie, au Brésil ou en Guyane.

♀ Au programme :

♦ Gros Loup, num. (16mm), silencieux, 1976, 5'
"Peint en rose et en violet
Alice au Pays de la femme..." - B.G.

♦ Cabane, num. (16mm), silencieux, 1977, 3’
Préparation pour un bal masqué à la campagne filmée image par image sans montage. - B.G.

♦ Généal, num. (16mm), silencieux, 4’20
Autoportrait généalogique en 900 photos de famille. Traversée de trois générations depuis la Pologne dans les années 20, l'Algérie refuge pendant la 2e guerre mondiale, Varsovie où je suis née, Paris où mes parents ont immigré en 1961 puis la France et l'Italie en vacances. - B. G.

♦ Neroïcal, 16mm, silencieux, 1978, 45'
Nos propres corps en animation. Le corps de l'autre est visé dans tous les - ses sens - effleuré par les prismes d'un regard autre - obturé suivant des intensités - pour mieux happer de fugitifs désirs - les mouvances sont démultipliées dans l'étroitesse du cadre - corps alternés délivrés des langueurs par la discontinuité - pas d'interprétation délibérée mais un jeu libre offert ouvert vers et pour l'autre dans l'instant improvisé. L'agencement du film relève d'une sorte d'alchimie, la transmutation des images, issues de manipulations perverties, de caresses aléatoires - des corps dédales s'égrènent, d'émergentes violences surgissent, défilent en ondes de choc, sauvages suaves des formes enfumées - volutes de volupté - évoluent. Du dedans la nuit aux dehors du jour - en désordre - des lieux accaparés - des arcs de couleurs et le va et vient de l'autre et l'autre là… - plus un film à prendre qu'un film à faire - plus un film désir que l'envie d'un film. - L. V., 1978