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Madame B. Corée du Nord Jero Yun

Dimanche 26 Février à 11h

Dimanche du Documentaire : Madame B.

Dans le cadre des Dimanches du Documentaire à l'Escurial, nous vous proposons 'MADAME B. , Histoire d'une Nord-Coréenne', documentaire de Jero Yun, DIMANCHE 26 FEVRIER, à 11h.

LA SEANCE SERA SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LE REALISATEUR.

Madame B, nord-coréenne, a été vendue de force à un paysan chinois par ses passeurs en essayant d’atteindre la Chine. Pour y gagner sa vie et aider les siens restés en Corée du Nord, elle devient trafiquante. Elle réussit à faire passer sa famille en Corée du Sud et se lance à son tour avec un groupe de clandestins pour enfin vivre auprès de ses enfants. Au terme d’un périlleux voyage, Madame B est accueillie par les services de renseignement sud-coréens.

Texte de soutien de l'ACID :
Madame B, Histoire d’une Nord-Coréenne nous happe d’entrée dans un tourbillon, celui de la fuite, du danger, des corps que l’on ne voit pas, des paysages qu’il ne faut pas reconnaître. Lorsque nous reprenons pied, c’est pour nous retrouver échoués sur les terres d’une famille de petits paysans pauvres, avec Madame B et son mari, un Chinois qui l’a achetée.
A l’image de ce début déboussolant, le film ne cessera de mettre à mal nos certitudes, de nous amener là où l’on ne s’y attend pas. C’est dans ce maelström géopolitique entre la Corée du Nord, la Chine et la Corée du Sud, fantasme absolu des frontières infranchissables, de la paranoïa ultime, qu’il nous installe pour nous parler de liens humains, de liberté, d’amour. Que Madame B soit avec sa famille chinoise ou nord-coréenne, les scènes évoquent le même havre d’union, de souci de l’autre.
La beauté du film réside dans cette dialectique construite subtilement, à l’image de son héroïne, entre épopées migratoires et douceur domestique, peuplée d’êtres délicats pour qui la survie passe par la considération de l’autre. Il trace le portrait de cette puissante ouvrière qui dans sa fuite tisse sa toile affective et œuvre pour l’affranchissement de ceux qu’elle aime.

Marie-Pierre Brêtas et Nathan Nicholovitch, cinéastes